Le principe d’une psychothérapie d’inspiration analytique est que comprendre et revivre des éléments de son passé va permettre de résoudre et de dépasser des « blocages » qui se sont produits à une époque de la vie (en général dans l’enfance, dans la relation aux parents). Ces blocages ont tendance à se répéter tout au long de la vie de l’adulte, on parle alors de schémas récurrents qui semblent se reproduire inexorablement.

Dans une approche analytique le patient prend progressivement conscience de certaines significations cachées et acquiert une plus grande lucidité sur lui-même. Dans sa forme « pure » (la cure psychanalytique) le psychanalyste intervient très peu, ne donne aucun conseil mais pose des questions.

L’avantage des thérapies d’inspiration psychanalytique est qu’elles apportent une meilleure connaissance de soi-même et tente de répondre à la question du pourquoi… Les inconvénients : elles ne sont pas toujours efficaces, souvent très longues et le thérapeute exprime peu de soutien.

La question de l’efficacité de l’approche psychanalytique

Cette question a été soulevée pour la première fois en 2004, par l’institut national de la santé et de la recherche médicale qui s’est fixée pour mission d’évaluer l’ensemble des psychothérapies pratiquées en France. Ce rapport conclue à une efficacité de la psychanalyse dans les troubles de la personnalité. Toutefois, on est frappé par le faible nombre d’études scientifiques mesurant les effets de cette approche.

C’est à la suite de ce rapport qu’est né le livre noir de la psychanalyse qui critique ouvertement cette approche et dont vous avez peut être entendu parler. Il y a eu également un documentaire (interdit en France) sur la psychanalyse et l’autisme (le mur, 2012). La Haute Autorité de la Santé (HAS) déconseille d’ailleurs la psychanalyse dans le traitement de l’autisme.

L’autre problème spécifique à la psychanalyse est la formation de l’analyste. Il n’y a pas de formation obligatoire pour devenir psychanalyste, la plupart ont suivi une cure pendant des années mais ce n’est pas forcément le cas de tous. Il n'est pas rare que des philosophes ou des professeurs de lettres s'installent comme psychanalystes. Si vous décidez de vous orienter vers une psychanalyse il est important de vérifier si votre analyste possède bien une formation et a le droit d’exercer.

Bibliographie

Guy Hugnet, Psychotropes : l’enquête, la face cachée des antidépresseurs, tranquillisants, somnifères, neuroleptiques, l’Archipel, 2012.
Rapport Inserm, 2004
Le documentaire de Sophie Robert sur l’autisme, « le mur » a été censuré en France le 27/01/2012 mais Internet n’oublie rien et, si vous tapez mur+autisme dans Google, vous trouverez sans doute le documentaire.